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Jean-Louis CHAUZY invité à la 22ème édition des Rencontres d’Occitanie avec Yves SAINT-GEOURS Ambassadeur de France en Espagne

©CESER Occitanie

Les Rencontres d’Occitanie sont un cycle de conférences-débats lancé en 2017 par le Groupe La Dépêche du Midi.
Chaque mois, des personnalités de premier plan viennent enrichir la réflexion des décideurs locaux sur des thèmes majeurs pour l’avenir de notre Région (recherche, éducation, culture, innovation, export, environnement, tourisme, aéronautique).
Ces rencontres se placent au cœur des défis que doit relever l’Occitanie et souhaitent accompagner l’appréhension d’un monde en constante mutation.

 http://www.rencontres-occitanie.fr

 

      Tout d’abord un retour d’expérience, car lorsque je suis arrivé en responsabilité à Toulouse au milieu des années 80, en tant que responsable d’un grand centre syndical, mon premier geste a été de me rendre à Barcelone afin de construire une instance de coopération : un syndicat européen.
Il y a trente ans, des scénarios écrits par les français, notamment du Sud sur la catastrophe qu’allait être l’élargissement de l’Europe à l’Espagne et au Portugal, aucun ne s’est réalisé. Le seul secteur éreinté par l’élargissement est le textile… et ce n’est pas à cause de l’Espagne et du Portugal.
Comment transcender tous les points de vue pour retrouver l’esprit européen, dont nous avons besoin, sachant que l’Europe peut couler du fait des élites enfermées à Bruxelles ou de trop de partitions ?
Et comment transcender par la société ?
J’avais été associé par l’ancien chef de l’État Jacques Chirac au Forum de la société civile, chargé de préparer le Sommet France-Espagne.

Jean-Louis CHAUZY, Président du CESER Occitanie

  Yves SAINT-GEOURS : Vous avez tout à fait raison de poser la question de cette façon-là parce que je pense qu’au fond, la crise catalane nous a amenés à réfléchir à cela : nous sommes dans un ensemble politique d’États Nations d’accords sur une convergence en Europe, mais comme je le disais précédemment, ce sont les acteurs qui la feront.
Pour que les acteurs le fassent, il faut prendre les choses les unes après les autres : construire des relations universitaires beaucoup plus puissantes (et il y a beaucoup de marge de progression), il faut la construction d’Universités Européennes en réseau… (Montpellier, Barcelone, Toulouse, Saragosse, etc.), il faut des centres de Recherche, il y en a de puissants en Recherche et Développement à Barcelone, à Toulouse, à Montpellier… Aussi construire des mobilités dans bien d’autres secteurs : emploi, tourisme, logistique, formation hôtelière, etc. Il faut un Erasmus de la Formation Professionnelle ainsi qu’un travail fin des relations PME-PMI dans les régions, sans oublier la Culture.
Je parle de choses dont je sais un peu qu’elles sont en train de se faire.
C’est par ces biais qu’à partir d’un accord et d’une vision commune sur l’avenir, se fera l’Europe.
Vous avez eu raison de reparler des années 80, j’ai eu l’occasion de beaucoup échanger avec de vieux espagnols sur ce qui s’est passé à cette époque. Il y avait une vision d’intégration européenne et tout le monde y a gagné, à quelques exceptions près.
C’est cela qu’il nous faut encore essayer de construire, avec une vision politique, mais sans les acteurs, on ne le pourra pas.
Il y a actuellement de grands débats en Espagne, après le 8 mars, sur les violences faites aux femmes. La question de la parité, de la place de la femme dans la société, c’est par ces choses-là aussi que nous allons construire cet espace démocratique. Je le crois vraiment.

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Publié le 27 mars 2019