Depuis près de 20 ans les salariés de Bosch avec les cadres dirigeants du site, les collectivités et les partenaires économiques et sociaux dont le CESER, jouent collectif pour défendre l’industrie automobile…
La transition énergétique de la filière décidée par un vote du parlement européen, avec l’accord des États pour arrêter la production des véhicules à moteur thermique en 2035…
Le Groupe Bosch représente aujourd’hui 415 000 salariés dans le monde…
Nous devons examiner très rapidement les possibilités offertes ou pas par la filière aéronautique…
La prochaine étape va permettre de faire la vérité sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas…
Il n’y a pas d’avenir pour l’agglomération de Rodez et l’Aveyron sans industrie…
Depuis près de 20 ans les salariés de Bosch avec les cadres dirigeants du site, les collectivités et les partenaires économiques et sociaux dont le CESER, jouent collectif pour défendre l’industrie automobile.
La transition énergétique de la filière décidée par un vote du parlement européen, avec l’accord des États pour arrêter la production des véhicules à moteur thermique en 2035, provoque un naufrage économique et social ainsi que la liquidation de la filière automobile de la Mecanic Vallée qui occupait 3 000 salariés en 2005.
Pour Bosch, nous approchons de l’heure de vérité. C’est l’intérêt de la réunion de travail du 31 juillet 2025, à l’initiative du ministre de l’Industrie Marc Ferracci, que nous saluons pour son écoute et la connaissance du sujet, d’avoir fixé un cadre et un calendrier pour la reprise des réunions du comité de suivi que nous avions installé il y a 10 ans.
Le Groupe Bosch représente aujourd’hui 415 000 salariés dans le monde. Il reste sous le statut d’une fondation qui ne reverse pas de dividendes aux actionnaires mais qui finance la diversification de ses activités, de la recherche, y compris sur les carburants du futur et des plans sociaux acceptables et acceptés quand les temps sont difficiles, comme l’a fait par ailleurs Airbus à l’occasion de la pandémie.
La France est le premier pays en Europe après l’Allemagne pour la vente des produits Bosch (électroménager et automobile). Ce sont donc plusieurs milliards de chiffre d’affaires et cela doit induire un peu de respect pour notre pays et les différents sites qui produisent.
Les changements technologiques doivent être accompagnés par des mesures de diversification avec des entreprises partenaires : l’infrastructure d’Onet-le-Château le permet.
Nous devons examiner très rapidement les possibilités offertes ou pas par la filière aéronautique. Pour rappel, Airbus est le 1er avionneur mondial avec plus de 8 000 avions à produire et un plan de charge de 10 ans pour y parvenir. Une question s’est reposée hier à la préfecture, elle a déjà été posée le 15 mars 2019 à Stuttgart lors d’un comité de site délocalisé au siège du Groupe Bosch : le Groupe Bosch a-t-il l’intention de travailler pour la filière aéronautique ?
La réponse fut négative. Le site de Rodez a connu ces trente dernières années l’excellence industrielle par la qualité des pièces produites, les compétences et la fiabilité des salariés, des relations humaines et la grande modernité de ses équipements.
Il ne faut pas oublier que les 3 syndicats ont eu le courage de signer (en décembre 2021) un accord de transition ramenant l’effectif de 1350 emplois à 512 à l’horizon 2028. L’addition de plans sociaux même correctement financés pour les salariés concernés ne saurait constituer une politique industrielle. Hors c’est ce qu’il faut mettre en place d’urgence.
À condition de ne pas perdre toutes ses compétences et de savoir en attirer d’autres, l’infrastructure actuelle peut encore accueillir 2 000 emplois de production et des services à l’industrie.
La prochaine étape va permettre de faire la vérité sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas et de renforcer un travail collaboratif entre l’État et la Région, les autres collectivités et les salariés pour relever le challenge… malgré les élections municipales.
Il n’y a pas d’avenir pour l’agglomération de Rodez et l’Aveyron sans industrie. Le taux de chômage peut encore rester très bas quand les jeunes partent, que la pyramide des âges s’inverse (plus de retraités que d’actifs). L’agriculture et l’agroalimentaire, forces de frappe en Aveyron et au-delà, ne pourront tenir tout le territoire, car la prochaine réforme des fonds européens (abandon de la PAC et des fonds de cohésion) constitue un danger mortel.
Pour ces raisons, il ne faut plus raconter d’histoires fantastiques qui ne verront jamais le jour ! Il faut développer des emplois de production dans la Mecanic Vallée. Le tourisme, le patrimoine, les musées sont facteurs d’attractivité mais pas tous les jours de l’année !
Communiqué de presse de Jean-Louis Chauzy Président du CESER Occitanie / Pyrénées-Méditerranée Toulouse, le 1er août 2025 - Contact : Christophe CAVERNES - christophe.cavernes@ceser-occitanie.fr